Comme certains le savent, nous sommes en train d’auto-construire une micro-maison, ou Tiny house. On commence à en entendre parler, sur Internet ou dans la presse.
Les Tiny-house, ou micro-maisons en français sont de petites maisons habitables à l’année construites en ossature bois. Leur particularité est qu’elles peuvent être posées sur une remorque et donc déplaçables sous certaines conditions.
De petites maisons déplaçables
Pour être déplaçable sur la route, sans passer en convoi exceptionnel, elles doivent respecter les contraintes de taille et de poids suivantes :
- 4,15 m de hauteur
- 2,55 m de largeur
- 12 m de longueur (généralement entre 4 et 7m pour respecter les contraintes de poids)
- 3,5 tonnes de PTAC (Poids total à charge).
Seul le permis remorque (BE) est nécessaire pour transporter une micro-maison.
Un aménagement minimaliste et malin
La surface de ces maisons est de 20m² en moyenne. Cela nécessite de faire des choix sur ce qui nous semble essentiel ou non en termes de possession et d’aménagements. Tout est donc millimétré et pensé pour que chaque espace ait sa fonction propre.
Ces maisons sont très confortables malgré leur petite taille, avec toutes les commodités nécessaires : canapé, table, bureau, chambre, cuisine, lave-linge, douche, toilettes (sèches ou pas), coin calme, etc. Il suffit seulement d’un peu d’imagination et d’astuces pour faire tenir tous ces aménagements sur une surface de 20m² environ.
Voici une vidéo expliquant plutôt bien ce qu’est une Tiny House.
Des règles d’urbanisme à respecter
Dans notre cas, notre micro maison aura le statut de Résidence Mobile démontable. C’est-à-dire qu’elle sera la Résidence Permanente de ses occupants, ne laissera aucune trace en dur lors de son départ, et qu’elle est désolidarisable de sa remorque.
Elles ne nécessitent qu’un permis d’aménager puisqu’un permis de construire est demandé uniquement pour les habitations dont l’empreinte au sol excède 20m².
Même si la maison est déplaçable, il faut logiquement respecter les règles d’urbanisme en vigueur liée à l’assainissement des aux grises, via un raccordement au tout à l’égout ou un système d’assainissement autonome respectant les règles de la DREAL.
L’implantation de ces maisons
Si ces maisons ont une vocation dite de loisir, c’est-à-dire de ne pas y résider plus de 3 mois à l’année, les règles d’implantation sont plutôt légères et une déclaration en Mairie est suffisante. Si l’on souhaite y résider à l’année, il faut faire une demande de permis d’aménager.
Selon le projet d’habitation et l’ouverture des autorités municipales en question, il est envisageable de résider dans des zones dites « non-constructibles », comme les zone A (Agricoles) ou N (Naturelles).
Je ne pourrais pas rentrer dans le détail sur ce point légal lié à la résidence permanente, puisque la réponse est complexe et différente selon le cas. Si vous souhaitez déjà vous renseigner, vous pouvez approfondir les questions liés à la Loi ALUR de 2014, les zones pastilles ou les baux emphytéotiques.
Et un gros merci à Champi, Bart, Xav’, Jean-Pierre, Gaël, Alexis et Julien qui nous ont bien aidé dernièrement.